Protection des batraciens

Chaque année à Dolembreux, dès la fin du mois de février, après les dernières gelées hivernales et le retour de températures nocturnes plus clémentes, les crapauds communs (Bufo bufo), grenouilles rousses et tritons sortent d’hibernation et commencent leur grande migration vers l'étang du Wachiboux en vue de s'y reproduire jusqu’à la fin mars, début avril. Lors de leur périple, ils rencontrent de nombreux dangers parmi lesquels la traversée de la chaussée de la rue Wachiboux est sans conteste le plus redoutable.

En effet, malgré que cette rue soit uniquement réservée à la circulation des piétons, cyclistes, cavaliers et véhicules agricoles, comme le signalent les panneaux F99c installés à ses deux entrées, et que des contrôles de police soient réalisés régulièrement, de nombreux automobilistes la traversent quotidiennement, au mépris du Code de la route, pour « gagner quelques minutes ». Pourtant, chaque passage peut être fatal à des dizaines de batraciens, écrasés ou projetés contre les soubassements des véhicules.

Heureusement, depuis plus de 15 ans, l'intervention de Natagora et de ses bénévoles a permis de réduire fortement le taux de mortalité. Ces derniers réalisent, inlassablement, un remarquable travail de sauvetage et de comptage dans des conditions climatiques souvent difficiles. Ainsi, chaque année, ce sont plusieurs milliers d’individus qui sont sauvés. Leur action a par ailleurs été renforcée par la création de crapauducs en 2014 par les autorités communales après une réflexion menée en concertation avec la Commission Locale de Développement Rural (CLDR).

Les réalisations comprennent quatre « crapauducs », passages souterrains de section carrée qui permettent aux batraciens de traverser la voirie en toute sécurité pour rejoindre l’étang de Wachiboux. Auparavant, de nombreux bénévoles s’employaient chaque année pour assurer le passage d’environ 3000 crapauds communs, d’une centaine de grenouilles rousses et d’une dizaine de tritons durant la période de reproduction. Une forte fréquentation qui fait de Wachiboux le site de migration le plus important de la Région !

 

Avec ces crapauducs, le travail des bénévoles s’en ressort donc considérablement facilité et la biodiversité mieux préservée. Le projet a nécessité la réfection complète de la route et a permis la sécurisation du carrefour au point bas de la rue de Wachiboux. A cet endroit, le site présente une zone de repos et un panneau didactique à destination des écoles, des promeneurs et des curieux avides d’apprendre à connaître les bienfaits qu’ont ces petites bestioles sur notre environnement.

Cependant, plusieurs centaines de batraciens traversent encore la rue Wachiboux au péril de leur vie et l’action des bénévoles, bien que facilitée par ces crapauducs, reste toujours indispensable.

Si vous aussi, vous souhaitez vous impliquer dans cette opération de sauvetage et de comptage des batraciens et ainsi apporter votre contribution à la préservation de la biodiversité sur le territoire de notre commune, rejoignez les bénévoles de la régionale Natagora Pays Chantoire ! Vous accompagnerez ainsi une équipe dynamique et expérimentée tout en bénéficiant d'une assurance en cas d'accident.

Contactez le service Environnement qui vous mettra en contact les responsables de cette formidable opération de sauvetage annuelle.

Notez que la rue Wachiboux n’est pas la seule rue qui est traversée par des batraciens. D’autres voiries communales le sont également, mais en moindre mesure et sont, chaque année, marquées par des panneaux invitant les automobilistes à réduire leur vitesse et être attentifs à la présence de ces amphibiens. Il s'agit en outre de:

• la rue de la Pêcherie (Dolembreux)
• la rue de Xhygnez, rue Sart le Coq et rue Bawepuce (Lincé),
• la rue de Stinval et rue Ferreuse  (Stinval),
• la rue de Gomzé (Gomzé-Andoumont)
• la rue de Warnoumont (Florzé)
• la rue d'Adzeux