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La Noria

En juillet 2000, la commune de Sprimont a été une des premières entités locales à s’investir dans le secteur des mesures alternatives, avec en aboutissement de ses différentes actions, l’adhésion au service « La Noria ». A l’époque, les alternatives à la détention étaient encore des initiatives expérimentales, soutenues par quelques substituts et magistrats, alors perçus comme des novateurs en matière de diversification de l’arsenal pénal et judiciaire. Les premières années de fonctionnement du service vont s’avérer laborieuses, dans un milieu très attaché aux peines « classiques ». Il faudra attendre l’introduction dans le code pénal, en 2004, de la peine de travail en tant que peine autonome, pour que la loi donne une véritable légitimité au secteur.

Près de 25 ans après sa création, le service est maintenant présent sur 13 villes et communes de l’arrondissement judiciaire de Liège. Chaque année, il permet à plus de 1000 justiciables - condamnés à une peine de travail ou orientés dans le cadre d’une médiation pénale - d’effectuer bénévolement des prestations citoyennes au profit de la collectivité. Comme par exemple, le nettoyage des cimetières, les opérations propreté, l’aide dans les hôpitaux, les maisons de repos et écoles communales, le travail administratif, le soutien aux clubs sportifs… Et ce ne sont là que quelques exemples assez démonstratifs, parmi tant d’autres. Pour certains prestataires, cette immersion dans un service communal ou une asbl représente une première « expérience » professionnelle, une première confrontation à la réalité du monde du travail. Les objectifs sont alors multiples : insertion sociale, valorisation par la réalisation d’un travail qui a du sens et une utilité manifeste, structuration dans le temps… Quant aux justiciables qui exercent déjà une activité professionnelle, les prestations peuvent s’effectuer durant les week-ends et les congés. Ce qui n’enlève en rien l’idée de réparation ou de conscientisation de la part des auteurs d’infraction. Et, dans tous les cas, on répond à la volonté du législateur de lutter contre l’impunité.

Au niveau de la nature des faits commis, les infractions au code de la route représentent la majorité des mandats pris en charge par le service, bien que la plupart des infractions de droit commun peuvent aboutir à la prononciation d’une peine de travail, prouvant que le système fonctionne et qu’il continue à prendre de l’ampleur. De là à imaginer une case « peine de travail » à la place de la case « prison » dans un mythique jeu de société, il n’y a qu’un pas…

Quant à la philosophie du service « La Noria », elle est simple : quelque soit la nature de l’infraction commise et le cheminement de vie des prestataires, le service accorde une attention toute particulière à la responsabilisation des justiciables (remettre « l’Homme » au centre de la « Cité »), tout en défendant les valeurs de respect, de solidarité, de bienveillance, d’équité et de réciprocité. Si le juge, en prononçant une sanction, se base sur des faits « antérieurs », l’approche des travailleurs sociaux de « La Noria », elle, se concentre sur « l’avenir ».

Le service n’est pas un simple maillon de la chaîne judiciaire, mais un « mousqueton » qui permet un point d'attache, une accroche, pour des personnes qui se sentent souvent exclues et manquent cruellement de soutien pour s'élever. Tel un moulin dans le désert - en référence au nom que porte le service - « La Noria » permet d’irriguer les terres arides pour les rendre plus fertiles, tout en effaçant les traces des sinuosités du passé.

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