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Hayen

La rue de Hayen, vient de la route reliant Dolembreux à Méry, puis tourne à droite à la sortie du village pour rejoindre à travers la campagne, la route de Piretfontaine venant de la Haie des Chênes et allant vers Dolembreux et Esneux. La partie principale du hameau est traversée par une route sans nom qui se prolonge à travers bois par un sentier en pente aboutissant route du Boubou à Méry. Dans le haut de la vue aérienne, la sortie du village s’effectue par la rue du Trixhe Nollet qui longe le chantoir du Trou du Renard.

La région de Hayen est traversée par de nombreux itinéraires de promenades fléchées. Cet endroit est également bien connu par les amateurs de VTT et par les cavaliers et joggeurs. Hayen est repris à l’Inventaire des Sites de la Province de Liège pour son aspect esthétique où il est défini comme un petit groupe de maisons rurales en moellons de calcaire occupant un site de promontoire. Les caractéristiques sont les aspects variés des paysages au relief mouvementé.

Réouverture du sentier « Li Vôye dè Roti »

Le 21 mai 1994, des habitants du hameau de Hayen, dans le cadre de la semaine verte 1993 de la Région Wallonne, et avec l’aide de l’Administration Communale de Sprimont, ont procédé à la remise en service du très ancien chemin n° 37 qui relie les deux routes presque parallèles sortant de Hayen (rue de Trixhe Nollet et rue de Hayen). Ce sentier communal avait été longuement laissé à l’abandon. Une pierre commémorative témoigne de sa réhabilitation. Il traverse la « Petite Fagne de Hayen » et est englobé dans la zone classée du site paysager du Trixhe Nollet. Des documents historiques datant de 1667 font déjà mention de l’appellation wallonne Vôye dè Roti. Cet endroit est notamment caractérisé par sa faune et sa flore, propres aux chemins creux et humides. Il fait partie intégrante du maillage écologique.

Le site paysager du Trixhe Nollet

Ce site a été classé par un arrêté de la Région Wallonne du 19 août 1998, vu son intérêt paysager de grande qualité et également de par sa situation aux abords du petit village de Hayen et pour son homogénéité. Il a aussi été tenu compte :

  • De l’intérêt géologique majeur par la présence d’un gisement de minerai de fer.
  • De l’intérêt historique notable résultant de l’exploitation de façon régulière du site minier il y a un peu plus d’un siècle au moyen d’une série de puits et de galeries descendant à plusieurs dizaines de mètres de profondeurs. Elles ont laissé des témoins tels que les lignements de tranchées de prospection, les buttes de déblais et les creux, voire les petites mares, situées à l’emplacement des ancien puits.
  • De l’intérêt scientifique particulier par la présence du petit cours d’eau sinueux le « Ri dè Roti » prenant sa source dans le Bois le Comte, par les petites zones humides qui y sont associées, par la présence d’une mare de moyenne grandeur et par le Trou du Renard situé au pied d’un remarquable effleurement de calcaire et par sa grotte bien connue des spéléologues.

Un peu d’histoire

Hayen et le site de Trixhe Nollet a un passé méconnu, à savoir son passé industriel. L’exploitation du minerai de fer est signalée dès 1639 dans les annales des comtes d’Esneux et fut pendant deux siècles un des pourvoyeurs des maîtres de forges liégeois.

Le minerai était acheminé par chars depuis le Trixhe Nollet à travers bois par le trou du Renard et puis la vallée seche du Rothy jusqu’au Laveu de Méry et l’Ourthe. La navigation sur l’Ourthe a fortement évolué durant la période d’activité des minières (mise en service du canal Liège-Comblain).

Vers 1774, Dom Nicolas Spirlet, abbé prieur de l’abbaye des bénédictins de Saint-Hubert et Maître des forges au fourneau Saint-Michel coulait les canons pour les américains pour leur guerre de l’indépendance. Dans la fabrication, il ne se contentait pas des riches minerai de la région de Saint-Hubert, mais il y mélangeait ceux de chez nous.

Les Poudingues

Les routes, chemins et sentiers qui mènent à Hayen se singularisent en certains endroits par la présence de poudingues. Ces pierres ont été utilisées comme matériaux de construction car comme partout on avait d’abord recours aux matériaux locaux. Les poudingues sont des roches sédimentaires composées de dépôts meubles laissés par les eaux, le vent et d’autres formes d’érosion. Ces sortes de débris résultant de la désagrégation des roches précédentes ont, au fil du temps, fourni des cailloux arrondis qui se sont, à leur tour, regroupés en conglomérats. On en trouve encore le long de vieux chemins.

La croix retrouvée

Il y a plusieurs dizaine d’années déjà, une ancienne croix en pierre fut découverte en pleins bois, à moitié enfuie dans les taillis bordant le sentier forestier conduisant de Hayen au Laveu à Méry. Lorsque bien plus tard, on voulu l’identifier, on en retrouva plus la trace. La nature avait fait son œuvre. En 2002, suite à un déboisement, on la repéra par hasard, enfouie dans un talus non loin de la vallée du Gobry. Après bien des recherches quant à son histoire, on put enfin donner une explication à la présence d’un tel témoin en cet endroit insolite. En effet, c’est là que le 6 novembre 1944, Charles Arnould, un jeune Esneutois de 17 ans y perdit la vie tué par un éclat de bombe volante. Ce V1 avait été abattu en plein ciel par l’armée américaine avant qu’il n’explose au-dessus d’Esneux.

Suite à plusieurs initiatives, l’Administration Communale de Sprimont fit déterrer complètement la croix, la restaura et l’installa en bordure du chemin sur un socle aménagé pour la circonstance.

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